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Place O

brisure de courtine

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d'après le plan de C. Rousselot (1691)conservé aux Archives du Génie et reproduit dans le livre d'A. de Roux (ADR b)

La place forte de Perpignan, historique des enceintes.

La première enceinte : les celleres

La première mention d'un système défensif à Perpinyà se trouve dans un texte de 1116 qui parle de la donation d'un terrain attenant à l'est au "mur de la cellera" par le comte de Roussillon pour construire l'hôpital Saint-Jean. Ce mur, jamais revélé par l'archéologie, devait se situer entre l'ancienne église Saint-Jean-le-Vieux et l'hôpital. Aujourd'hui, quelque part sous la cité Bartissol ou à sa limite ouest puisque celle -ci occupe l'emplacement de l'hôpital dans sa plus grande extension. Selon M. Aymat Catafau, cette cellera du début du XIIe s, devait être quadrangulaire. Une cellera deux fois plus vaste et de forme arrondie a pu la remplacer dans la première moitié du XIIe s. A défaut de fouilles archéologiques on peut imaginer sa configuration grâce au tracé des rues : la rue de l'horloge, la rue des abreuvoirs et la rue du Castillet.

La deuxième enceinte.

En 1176, le roi d'Aragon Alphonse II, devenu depuis quatre ans comte de Roussillon par legs, entend manifester son autorité royale en contrôlant les fortifications du Roussillon. Il décide que la ville de Perpignan doit être déplacée sur le puig des lépreux pour des questions de défense et de salubrité. Cependant, devant le refus des habitants, "le roi cède aux plaintes de ses sujets mais [...] les Perpignanais devront tous sans exception participer à l'entretien des murailles et des fossés" (RV) . A cette époque, selon Pierre Vidal, la nouvelle muraille ceinturait un espace qui correspond à la future paroisse Saint-Jean.

La troisième enceinte.

Il ne faut pas perdre de vue l'extraordinaire rapidité du développement de la ville qui allait s'accroitre jusqu'à devenir la deuxième de Catalogne après Barcelone. Aussi, peut-on comprendre que plusieurs enceintes se soient succédées jusqu'à la fin du XIIIe s, toujours plus étendues mais toujours débordées par les faubourgs. A cette époque, Perpinyà devint la capitale continentale du royaume indépendant de Majorque et son roi, Jacques II fit construire une longue muraille qui englobait l'ensemble des nouvelles paroisses (Saint-Jacques, Saint-Mathieu, Notre Dame de la Real) et le château royal. La fin de la période majorquine marque l'arrêt brutal de l'extension de la ville. Dès lors, le tracé de l'enceinte demeurera figé jusqu'à l'époque de Vauban tout en bénéficiant d'incessantes modernisations.

D'abord, après l'annexion du Roussillon par Louis XI, le château royal fut retranché dans une citadelle et la porte du Castillet fut transformée en forteresse.

Puis le Roussillon retourna dans la mouvance espagnole. Charles Quint dota alors l'enceinte de bastions polygonaux (plan de 1535) et Philippe II qui lui succéda entama en 1564 la construction de la grande citadelle.

Vauban.

Après le traité des Pyrénées, Vauban modifia le tracé de l'enceinte au nord en créant le front de la Ville Neuve qui au final devait intégrer le faubourg des tanneries à la ville. Pour le reste, les travaux de l'ingénieur de Louis XIV ont surtout consisté à repenser tous les dehors de la place forte et à améliorer les flanquements en reprenant de nombreux bastions.

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