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Du haut de la tour de l'hommage du palais des rois de Majorque.

Le 1er avril 1900, le comité pour "La Démolition des Remparts" écrit dans son hebdomadaire :

"La démolition s'impose, non seulement, pour assurer et pour longtemps, le travail à, la classe ouvrière; mais pour permettre à la ville de se développer sur elle même, et non par l'extension de bourgs isolés qui font déserter et ruinent l'ancienne Ville tout en étant, eux-mêmes, condamnés à, être indéfiniment privés des aménagements indispensables à leur bonne tenue et à, leur salubrité; elle s'impose pour fournir à, la municipalité, la faculté et les moyens de pouvoir assainir et embellir les vieux quartiers, par des percements ou élargissement de certaines rues; elle permettra à la ville, de construire sur des emplacements spacieux et aérés les établissements scolaires et autres édifices publics..."

Certes des édifices publics ont bien été construits sur les terrains laissés libres par les fortifications (ou privés, comme cet immeuble résidentiel de luxe qui a succédé au garage Citroën). Cependant, pour prendre l'exemple des remparts sud démolis en 1930, une urbanisation lente et médiocre a pris le pas sur les grands projets qui, s'ils étaient destructeurs, avaient tout de même l'avantage d'être soucieux de la "mise en valeur" de la citadelle.Quant au lycée Aragolycée Arago, le plus important établissement scolaire de Perpignan, il reste totalement étranger à la frénésie destructrice. Construit entre la Basse et le Ganganeil, au confluent des deux rivières, il se situe entièrement dans le faubourg Saint-Martin et le maintien des remparts n'aurait en rien gêné son implantation ni son accès. Son cas démontre bien que d'autres solutions plus respectueuses du patrimoine perpignanais étaient envisageables pour le développement de la ville.

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