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L'ancien viaduc de la porte d'Elne O
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passons l'aqueduc, remontons sur le chemin couvert et retournons-nous

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de l'autre côté de l'aqueduc

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Lavandières dans les fossés des remparts de Perpignan

Dans les années cinquante, quelqu'un a écrit, sous le prétexte de justifier après coup l'arasement des ouvrages de la place forte, des propos méprisants :

"Disparu le fossé malodorant servant de dépotoir, au milieu duquel fouillaient clochards et chiffonniers. Disparu aussi le bosquet où campaient les gitans et où se rencontraient les mauvais garçons. A la place du deuxième s'étendent de lumineux jardins."

Ecoutons plutôt ce que dit M. Yves Hoffmann à propos de ces mêmes fossés :

"[...] de 1904 à 1932, victime de l'immense sottise de quelques élus municipaux et plus encore du vandalisme calculateur des spéculateurs, la ville a vu disparaître la plus grande partie de ces magnifiques ouvrages. Bastions, portes, demi-lunes, solides murailles de briques roses, [...] s'effondrèrent sous la pioche des démolisseurs ; comblés aussi les fossés profonds plantés de platanes où l'eau vive coulait parmi les jardins, retraites ombreuses des bugaderes de Saint-Jacques, des amoureux épris de solitude et de générations d'écoliers perpignanais qui passaient leur école buissonnière à y chasser le peuple furtif des rainettes couleur d'herbe et d'émail, ou à y hanter un extraordinaire réseau souterrain dont l'essentiel subsiste encore, inaccessible sous les immeubles des quartiers neufs." (YH)

Ou encore Horace Chauvet (HC) à propos du bosquet en question :

"La hache du bûcheron continue donc son oeuvre et on voit disparaître surtout avec regret une partie du bosquet si agréable qui s'étend sous la caserne Saint Jacques, derrière le square des Platanes."

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