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Ville Neuve

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Les quais de la Basse O O O O O

Le pont Magenta

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Les quais de la Basse à Perpignan et les ponts de guerre.

"Un petit faubourg dit des Tanneries, et qualifié de Villeneuve, n'est séparé du corps de la place que par le ruisseau de la Basse et par une mauvaise muraille, reste des fortifications de la ville primitive, muraille complètement inutile dont on demande la suppression depuis long-temps afin d'opérer la réunion de ce faubourg à la ville et acquérir ainsi une extension de terrain à couvrir de maisons, dont le besoin ce fait sentir impérieusement, mais réunion que l'administration de la guerre met à des conditions tellement onéreuses pour la ville, que les sacrifices qu'elle imposerait forcent d'attendre une administration moins exigeante... si jamais elle peut arriver.". (DMJH)(DMJH).

Ce souhait, exprimé par Dominique Marie Joseph Henry en 1842, allait être exaucé sous Napoléon III, en 1857, quand un accord fut conclu entre l'armée et la municipalité. Grâce à la construction des ponts éclusés porte-remparts, les fortifications de la Ville Neuve se trouvèrent raccordées à celles de la vieille ville et le tronçon de muraille qui longeait la rive droite de la Basse devenait "sans intérêt du point de vue de l'art" (BA)(BA). Sa démolition qui débuta en avril 1860, donna lieu à de grands travaux d'urbanisation. On bâtit, en retrait des berges de la rivière, des quais pour contenir ses eaux en cas de crues et créer des voies de circulation. L'espace libéré par la disparition du bastion des bourgeoisbastion des bourgeois permit la création de la place Arago inaugurée en 1879. Toutefois, la Basse ne perdait pas complètement sa fonction de fossé au nord de la vieille ville : on pouvait théoriquement inonder les berges entre les deux quais grâce aux écluses des ponts porte-remparts.

Aujourd'hui, depuis la déviation de son cours, la Basse ne risque plus d'inonder la ville. Ses berges aménagées en espace vert constituent, avec les quais et la place Arago, un des lieux les plus agréables du centre de Perpignan.

Certains ont eu le tort d'écrire, dans les livres et sur le Web, que cette époque, 1860, marque le début de la "démolition des remparts". Il s'agit d'un contresens. C'est au contraire une période de grands travaux de modernisation de l'enceinte pour des raisons purement militaires mais qui tenaient compte des nécessités économiques (l'arrivée du chemin de fer) et du désir d'améliorer le cadre urbain. On construisit les deux ponts de guerres, deux portes avec ponts-levis et les deux grands bastions de France et des Capucins, rénovés, retrouvèrent leur fonction militaire au détriment des jardins botaniques qu'ils abritaient. Les ingénieurs de Napoléon III, loin d'imaginer le démantèlement de la place, achevaient enfin la Ville Neuve laissée en suspens depuis l'époque de Vauban. Bien d'autres fois au cours des siècles, la nécessité d'adapter l'enceinte aux progrès de l'artillerie se concrétisa par l'effacement de la muraille médiévale. Ainsi, en 1830 entre les bastions Saint-François et Saint-Martin et au XVIe s. à la porte de Canet.

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