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Aujourd'hui, la place devant le Castillet vient d'être réaménagée et rendue aux piétons. Seuls les bus et les taxis sont autorisés à passer. Ainsi, cet espace qui au début du XXe s., selon l'obsession de nos élus, devait impérieusement s'ouvrir à la circulation des véhicules, se soustrait peu à peu à cette nécessité. On peut voir là le signe d'une ville qui change. Par contrecoup, la disparition du bastion de Charles Quint n'en devient que plus regrettable.
À l'occasion de la réfection de la place, on aurait pu pratiquer quelques fouilles au niveau de ce bastion ; ne fût-ce que pour en reprendre le tracé sur le dallage comme un plan grandeur nature. Seul un rayon lumineux (destiné à "raccrocher visuellement le pont à dos d'âne du Castillet") tranche le dallage de granit rose qui couvre cette étrange table rase... Il suit grosso modo le tracé de la contrescarpe du fossé qui se trouvait devant le bastion de Charles Quint.
De gros clous caoutchoutés agrémentés du blason de Perpignan viennent s'ajouter à la décoration de la place. Ils suivent (dans ce cas aussi, approximativement) le tracé de l'escarpe du bastion de Charles Quint. Ainsi, sur la place de la Victoire, Perpignan marque de son sceau, la destruction des remparts.